Des lumières sur le Tarot de Marseille (1/2)
Mais oui, le Tarot de Marseille ne manque pas d’effets lumineux ! Je sens que vous avez besoin d’un petit éclairage sur le sujet…
A tout seigneur, tout honneur, commençons par le Soleil.
Midi, roi des étés… disait Leconte de Lisle qui ajoute, ce qui est plus curieux, tombe en nappes d’argent des hauteurs du ciel bleu. Ah mais, symboliquement le soleil c’est l’or et la lune c’est l’argent, il mélange tout cet homme. On lui pardonne, c’est un poète.
Donc, le Soleil réchauffe, vivifie, emporte l’adhésion de tous. Et quand il est en négatif (en contre par exemple, dans le tirage en croix), le cœur est sec, l’œil est aveuglé, c’est moins sympa.
Ce grand blond est flanqué de deux acolytes :
Tout d’abord l’Amoureux, où Cupidon se plante devant l’astre solaire pour décocher sa flèche sur un malheureux qui n’en peut mais, tant il est sollicité par les femmes. Ici, la lumière est douce et tendre mais en négatif, vous l’aurez deviné, l’ambiance est à l’indécision tremblotante.
(l’image aussi est tremblotante, mais c’est normal avec un tarot ancien.)
Le Jugement est dominé par un Séraphin, c’est-à-dire un ange brûlant par sa proximité avec le divin. Très à l’aise au milieu des rayons acérés, il souffle dans sa trompette. C’est un vacarme à réveiller les morts, qui justement sortent du tombeau. Un élan de conscience pure saute aux yeux. En négatif, c’est le refus d’affronter cette vérité et les mauvaises surprises qui s’ensuivent.
A côté de ces énergies puissantes, l’éclat de la Lune peut sembler morne, mais c’est une vue de l’esprit.
Trouver de la lumière dans la nuit a toujours été un réconfort, au propre comme au figuré. Il faut savoir profiter du doux éclat de la tendresse et des lueurs de l’imagination. Mais en contre viennent le froid des chimères évanouies, les fantasmes qui tombent en ruine et le temps perdu…
Et vous, avez-vous un avis lumineux sur la question ? Envie de découvrir la suite ?